Pourquoi le mouvement JE BOUDE!
La campagne électorale 2012, ainsi que les résultats, nous ont incité à réagir.
Nous pensons que la représentation de la France que se font les français, leur manière de voir les choses, les amènent à une voie sans issue de la pensée. Nous sommes persuadés de la nécessité de changer fortement.
Pourquoi avons-nous décidé de bouder?
Bouder, c'est témoigner de la mauvaise humeur ou du ressentiment par son silence: donc nous ne crierons pas, ni ne manifesterons bruyamment!
Mais vous savez tous que bouder, c'est aussi agir. SOUVENEZ-VOUS : vous avez boudé étant enfant, et vous avez gagné!
Nous ne sommes que 3 à avoir décidé de créer ce mouvement, mais nous vous invitons à nous rejoindre et à bouder avec nous.
Nos témoignages :
Pierre, chef d'entreprise en Eure-et-Loir:
J'ai été nommé PDG en 2006, d'une boite de 50 personnes dont je ne suis pas actionnaire. L'administration fiscale, dès juillet 2007, m'a demandé de justifier de ma non-imposition à l'ISF. Je n'ai pas répondu à sa demande en 2007, en 2008, en 2009, dans la mesure où l'ISF est un impôt déclaratif et que je n'en suis pas redevable. Recommandé en 2010 de l'administration, j'appelle les services fiscaux où une contrôleuse des impôts me dit :"je suis étonnée que vous ne soyez pas imposable à l'ISF, Monsieur X, inspecteur des impôts ayant le nez pour ça"....J'ai envoyé l'ensemble des justificatifs sur l'ensemble de mon patrimoine, négatif sur les 4 années (entre 100 000 et 300 000 € de dettes vs un patrimoine de 700 000 € pour l'ISF). Aucune réponse officielle à ce jour de l'administration fiscale.
Pourquoi je boude : mes voisins en face de moi exploitent un élevage de moutons et de chevaux et nous proposent d'acheter leurs moutons au noir sans aucun contrôle vétérinaire, avec un abattage maison, où est l'erreur?
Je suis fils d'enseignant, petit-fils d'instituteur, j'ai moi-même enseigné à l'université; quand nous avons décidé de partir vivre à la campagne (nous vivions en RP), ma fille s'est très bien intégrée en 6ème, étant rapidement première de sa classe (à l'époque, elle souhaitait devenir professeur, ce qui lui a été vivement déconseillé au profit d'un CAP "beaucoup plus dans ses cordes" selon le professeur de français qui m'avait déconseillé de lui faire lire Jules Verne au profit d'Harry Potter). Et puis je me sépare de la mère de ma fille, et elle va vivre à Sceaux et intègre l'un des plus grands lycées de France en 4ème. On nous explique alors qu'elle a le niveau et que quoiqu'il en soit, même si le niveau de province est inférieur, l'Education nationale l'accompagnera et l'aidera. Bien entendu, aucune aide, aucun appui, les profs absents, pour un lycée qui se prétend dans les 10 premiers lycées de France. La recommandation dès la 4ème était qu'elle fasse un CAP.
Après redoublement en seconde, grâce à l'énorme performance de l'Education Nationale, ma fille passe le bac cette année et est déjà admise dans une grande école de commerce.
Pourquoi je boude : parce que, que ce soit sa mère ou moi, pour nos 3 enfants, et pour les aider à avoir un avenir, nous avons dû majoritairement nous écraser devant des indigents.
Natacha :
« Fraichement sortie de la fac, montée sur Paris, et une seule envie : me trouver un boulot ! que j’ai trouvé rapidement. J’y ai commencé au plus bas, mais qu’importe, c’était génial d’apprendre, de connaitre des gens nouveaux. J’étais toujours volontaire pour faire de nouvelles choses, parce que je voulais évoluer au sein de cette entreprise.
Pourtant de formation juridique, je n’ai pas hésité à bifurquer sur de nouvelles compétences.
Aujourd’hui, évolution réussie. Et je vois dans cette même boite des personnes jeunes, ou moins jeunes, qui ne feront jamais rien, parce qu’elles voient l’évolution comme un danger…Je boude ! ce n’est pas possible de s’enfermer dans sa petite condition à ce point. »
Layla :
« 1981, débarquement en France, mais sans savoir un mot de français !! Un parcours sans faute grâce à un système galvaudé : l’éducation nationale. 20/20 de moyenne en grammaire au collège.
Un moteur, le plaisir d’apprendre,
Une seule règle : le respect des valeurs de la République
Un moment magique : le vote
Deux mots : « a voté ».
Aujourd’hui en tant membre du comité de direction de mon entreprise, quand je reçois des lettres de motivations et cv de personnes postulant à des emplois, je pleure le massacre fait à cette langue. Je ne veux plus me lamenter, j’ai décidé de bouder !! »
